Mon projet

« Réécriture, en groupe, de la fin d’un conte sous la forme d’un dialogue et mise en scène devant les autres groupes »

Lorsque je suis allée en observation le 25 octobre 2018, j’ai pris 5 min pour définir ce qu’était un projet avec les enfants mais je n’ai pas donné d’idées. Les enfants savaient déjà à quoi ce terme correspondait. L’école se lance justement dans un projet solidaire.

J’ai ensuite déposé une boite à idées dans la classe pendant plus ou mois une semaine afin de récolter les idées des enfants.

Voici les idées des enfants :

• Bricolage.       IIIIIII
•  La guerre mondiale (matière déjà vue au préalable donc ma maitre de stage n’a pas voulu).                 I
• Ramasser des feuilles dans le jardin. I
• Faire une chanson (projet de l’année précédente). I
• Les traditions dans certains pays (ma maitre de stage n’a pas voulu).
• Les octofun (projet de l’année précédente).

Quand je suis retournée en observation le 12 et 13 novembre 2018, j’ai pris un moment lors des temps de pause des enfants pour lire attentivement leurs idées avec ma maitre de stage.

Après avoir lu chacune des idées (qui, pour certaines, représentaient des leçons que je comptais déjà réaliser), je me suis rendue compte que très peu de propositions étaient réalisables ou plaisaient à ma maitre de stage.

J’en ai discuté avec elle pour lui soumettre mes propres idées de projet et celle-ci m’a alors dit de l’imposer. Nous nous sommes donc mises d’accord quant à l’intitulé de notre projet qui est la « réécriture, en groupe, de la fin d’un conte sous la forme d’un dialogue et mise en scène devant les autres groupes ».

Je n’ai donc pas su faire de tri avec les enfants.  

Le projet étant imposé aux enfants, je ne réaliserai pas cette étape avec eux étant donné qu’aucun vote ne sera établi quant à la thématique de notre projet. Il n’y aura pas non plus de listes concernant les contraintes et les faisabilités que les idées des enfants impliquent.

 J’ai tout de même reformulé le projet avec les enfants à l’impératif présent, 1^ère personne du pluriel mais aussi avec un verbe d’action :

« Réécrivons la fin d’un conte grâce à une structure dialoguée. Mettons-la ensuite en scène. »

Un vote va quand même avoir lieu : celui du conte. Je leur en ai proposé 4 :

• Gripari Pierre, Conte de la rue Broco l’intégrale, Barcelone : Grasset-Jeunesse, 2012, p.24 à 34.
• Gaudrat, Marie-Agnès, Les belles histoires : Le petit ogre qui voulait aller à l’école, Bayard Jeunesse, 1997.
• Bremaud, R-P., Machon, C., De Coster, M., Calouan, Leduc, C., Frankoé, M. et Claisse, V., Sur les pas du Père Noël…, Belgique : Editions Hemma, 2017, p.5 à 12.
• Palluy, C. et Desbons, M., Baba Yaga, France : Milan, 2016.

Voici la liste de tout ce que l’on doit faire pour réaliser ce projet, selon moi (et ma maitre de stage) :

à Activités fonctionnelles :

1. Choix du conte.
2. Formation des groupes (4 groupes à 3 groupes de 4 et 1 groupe de 5).
3. Émergence par écrit des premières idées.
4. Chantier d’écriture : le dialogue.
5. Mise en scène.
6. Évaluation (autoévaluation des enfants et de I suite à la grille critériée).

Normalement, cette étape n’était pas non plus réalisée avec les enfants car, après une discussion avec ma maitre de stage, celle-ci m’a dit qu’elle ne voyait pas ce que les enfants pourraient réellement répondre à cela surtout que le projet en lui-même est imposé.

Cependant, j'ai tout de même réalisé cette étape mais de façon très rapide.

Une fois que tout est lister, on a réécrit les choses à faire dans l’ordre.

J'ai réfléchis à l’avance aux questions que les enfants pourraient poser et afin que les décisions nécessaires soient prises au préalable.

Normalement, s’il manque des étapes, l’institutrice ne doit pas intervenir et ne doit rien dire. C’est le projet des enfants, ils se débrouillent et se « plantent » pour grandir. Il faut permettre aux enfants de réaliser qu’ils ont oublié quelque chose.

Cependant, ayant très peu de période à ma disposition pour réaliser mon projet, je ferai en sorte de directement les guider sans faire le projet à leur place. 

a)     La situation de communication

Avec mon groupe classe, nous sommes arrivés à l'étape 4. Cependant, ma leçon sur la graphie du so, [S] a été annulée.

Voilà mon analyse réflexive concernant tout ce qui a été fait avec les enfants.

• Ce qui a été ?

Malgré des débuts compliqués lors de l'apprentissage de la structure du dialogue, les enfants, une fois cette matière comprise, ont directement su associer nos découvertes à la rédaction de leurs différents jets. De plus, les leçons permettant aux enfants de réaliser le projet ont été acquises rapidement. Je pense que cela motivait les enfants.

Ensuite, et je trouve cela remarquable, les enfants ont su communiquer, se mettre d'accord, travailler en groupe et ce, sans qu'il n'y ait la moindre dispute. En effet, à aucun moment je n'ai vu de prise de tête, de désaccords... Dans les groupes, j'e n'ai pas vu de leader ou "d'influenceur". Les enfants étaient ouverts à toutes les idées et ils ont su les conjuguer pour faire un texte appartenant à tout le monde.

Enfin, une autre chose qui a été, est le choix des contes. Deux contes se sont distinguer des 4 que j'avais lus et les enfants ont su rapidement se dispatcher dans les différents groupes (2 groupes par conte).

• Ce qui n’a pas été ?

Nous n'avons pas su respecter le temps qui était consacré à notre projet. Je n'ai donc pas eu l'occasion de le terminer avec les enfants.

Rien n'a vraiment posé problème. Cependant, j'ai mis beaucoup de temps avec les enfants pour qu'ils comprennent la structure du dialogue... J'ai d'ailleurs consacré une séquence supplémentaire afin de vraiment aller à l'essentiel car je me suis rendue compte que je n'avais peut-être pas été assez claire. Je ne regrette absolument pas d'avoir pris le temps de faire cela car j'ai remarqué une nette évolution chez les enfants. Ma démarche a été bénéfique.

• Si c’était à refaire ?

Si c'était à refaire, j'irais plus rapidement à l'essentiel. C'est la seule chose que je regrette : le fait que ma première leçon n'ait pas directement été efficace.

• Qu’est-ce que j’ai appris ?

Ce projet m'a permis d'apprendre qu'il est possible que les enfants ne comprennent pas directement, que parfois, il faut refaire une leçon, reconsacrer du temps à celle-ci pour que les enfants la comprennent réellement. Le temps que l'on y consacre est loin d'être perdu. Selon moi, c'est du temps gagné s'il est bénéfique pour les enfants.

Il m'a également permis de voir ce qu'était l'organisation de plusieurs leçons pour arriver à un but motivant. Je n'imaginais pas que cela serait si difficile.

• Est-ce j’ai été impliquée dans le projet ? Est-ce que j’ai fais ce qu’on attendait de moi ?

Oui, j'ai été impliquée dans ce projet. Je désirais même du temps en plus mais celui-ci ne m'a pas été accordé. 

Je me rends tout de même compte de ne pas avoir fait tout ce que l'on attendait de moi. En effet, il m'a été impossible de réaliser un bon nombre d'étapes lorsque je récapitule "le plan" que je devais respecter. Cependant je n'étais pas la seule à décider de ce que j'allais faire et je me suis parfois sentie bloquée dans ce que je désirais réaliser.

• Est-ce qu’on a bien respecté l’échéance tous ensemble ?

Non, nous n'avons pas respecté l'échéance. J'ai manqué de temps, parfois j'en ai perdu. Je ne sais pas si c'est dû à une mauvaise gestion du temps de ma part ou si mon projet était trop ambitieux pour seulement deux semaines de stage et aussi peu de périodes.

• Est-ce que je suis fière de notre projet ?

Malgré tout, je suis très fière de mes élèves et des différents jets que j'ai pu lire. Je suis également très fière de leur travail de coopération et de communication. Ils m'ont impressionné.

Normalement, les enfants répondaient aux questions individuellement mais je n'ai pas eu le temps de le faire... C'est ma maitre de stage qui finira et qui évaluera mon projet.