Moi à la fin de cette première grande aventure :

analyse réflexive de ma pratique

Les points forts et faibles de mon stage

Mon stage a bien commencé avant même que je me retrouve devant la classe. En effet, avec ma maitre de stage, on s'est très vite bien entendue et la communication a vite été établie. De plus, le fait que mes prépas soient toujours prêtes en temps et en heure lui a beaucoup plu. La plupart du temps, mes phases de mobilisations étaient bien pensées tout comme mon matériel. Le plus souvent, j'essaie qu'il soit attractif et motivant pour les enfants.

 

Ce qui a été le mieux, c'est la relation que j'ai réussi à construire avec les enfants. En effet, très vite, j'ai su instaurer un climat de respect et de confiance. A partir de là, j'ai rarement eu à faire "le gendarme", ma gestion du bruit et ma technique du "je félicite" a suffit à gérer ma classe.

 

Avec du recul, je me rends compte que certaines choses auraient pu être mieux si je faisais telle ou telle chose différemment. Par exemple, pour mon projet, j'aurais pu aller plus à l'essentiel lorsque nous avons commencé à découvrir la structure d'un dialogue. Cependant, il y plusieurs choses que j'aurais aimé faire mais que je n'ai pas pu car ma maitre de stage ne voulait pas. J'aurais aimé, comme lors de mon stage en bac 1, construire mes synthèses avec les enfants (cela m'aurait permis de voir si les enfants avaient compris et retenu la matière car ils reformulent et créent leurs propres définitions). J'aurais aimé ne pas travailler dans des manuels afin que les enfants soient confrontés à des exercices complets, évolutifs et reprenant toute la matière. J'aurais aimé que la première version de ma leçon sur le pluriel des noms ne soit pas changée car mes professeurs auraient pu voir que j'avais en fait, une bonne méthodologie...

 

Ce stage m'a tout de même beaucoup appris, notamment lorsque je me suis retrouvée seule en classe durant 4 jours. Ces 4 jours ont d'ailleurs étés les meilleurs de mon stage. J'ai été confrontée au vrai métier d'institutrice entre le registre à compléter, la feuille d'étude, les surveillances, le lundi où j'ai dû changer de local en local jusqu'à devoir aller dans le réfectoire pour donner cours... Mais surtout, mon aisance en classe quand je ne suis pas observée. Seule, je me permets de vanner, de rire avec les enfants tout en respectant mon horaire et le travail que j'ai à faire.

 

Je suis très fière de mes élèves par rapport au projet que nous avons mené, même si nous n'avons pas su le finir. Je suis contente de voir le sérieux dont ils ont fait preuve en écrivant leurs dialogues mais aussi leur facilité de communiquer entre eux en prenant en compte les idées de tout les membres du groupe. Ils ont vraiment su s'approprier les contes et ont tous eu des idées très différentes et intéressantes. Je suis également fière de voir l'implication et le respect dont ils ont fait preuve avec moi alors que je ne suis pas leur institutrice. Je dois tout de même avouer avoir eu de la chance de tomber sur une aussi chouette classe. Les élèves sont tous très calmes.

 

Ce stage a été très positif. J'en ressors toujours grandie.

Ma gestion de la classe

En premier lieu, j'ai utilisé les outils mis en place par ma maitre de stage (feu rouge, mascotte...).

Cependant, ma maitre de stage ne les utilisant pas vraiment, j'ai eu du mal à faire en sorte que les enfants les respectent. J'ai donc ajouté la technique du "je félicite". Celle-ci consiste à féliciter les enfants respectant les consignes données alors que d'autres discutent et n'écoutent pas. Cet outil, semblant pourtant anodin car ne nécessitant aucun matériel, a très bien fonctionné. Rapidement, les autres enfants se calmaient et se préparaient afin d'être, à leur tour, félicité, valorisé. Après, encore une fois, je précise que ma classe était relativement calme.

 

Tout au long de mon stage, je n'ai pas éprouvé de souci si ce n'est qu'au début de mon stage, le premier jour où j'ai été seule, les enfants ont un peu essayé de me tester. Cependant, j'ai éprouvé beaucoup de mal à gérer le bruit lorsque je me suis retrouvée dans le réfectoire pour mes ateliers scientifiques. En effet, les enfants de maternelle faisaient la sieste juste en dessous et la salle raisonnait. J'ai donc souvent dû intervenir, interrompre les enfants, rappeler les règles, ce qui m'a fait perdre beaucoup de temps. J'ai eu l'impression d"agir comme un gendarme...

 

En prenant du recul, je constate que, si j'avais dû mener certaines préparations avec une classe plus bruyante, plus turbulente, j'aurais peut-être rencontré des difficultés quant à ma gestion de groupe (lorsqu'il y avait trop de collectif par exemple).

 

Pour mes prochains stages, j'aimerais beaucoup essayer les outils que j'aborde dans l'onglet : '"la personne que je suis devenue : ma deuxième année en bac 2".

Mon projet

Dans l'onglet "projet", vous trouverez toute l'explication de ce qui a été mis en place et comment ainsi qu'une petite remise en question.

 

Voilà ce que j'ajouterais :

Si c'était à refaire, je rendrais les enfants beaucoup plus acteurs en respectant les étape 1 et 2 que je n'ai malheureusement pas su faire lors de ce stage-ci.

J'essaierais d'aller plus à l'essentiel et de prévoir plus de temps ou en tout cas plus de périodes en faisant en sorte que ça ne semble pas "lourd". Ici, je n'en ai malheureusement pas eu l'occasion... Les enfants devaient avancer dans la matière et mon projet s'est retrouvé en second plan pour ma maitre de stage.

Mes prépas

Comme je le dis ci-dessus, chacune de mes préparations étaient prêtes à temps, rendues et vérifiées avant mes deux semaines de stage.

 

Je ne pense pas qu'il y ait des choses que j'ai mieux ou moins bien préparées mais il est sûr que certains sujets m'ont plus inspirés que d'autres. J'ai dû cependant retravailler certaines prépas à la demande de ma maitre de stage. Parfois, elle m'imposait la structure et la méthodologie qu'elle voulait ce qui m'a d'ailleurs rendu la tâche plus difficile... En effet, si je reprends ma leçon sur le pluriel des noms, non seulement les enfants ont démarré sans bases, si ce n'est celles des années précédentes mais sans aucune certitude non plus. Heureusement qu'ils avaient de bons prérequis parce que je me rends bien compte qu'avec une autre classe, les enfants auraient pu aller et m'emmener n'importe où... C'est pourquoi j'aurais aimé, non pas qu'ils écrivent le pluriel et la règle mais qu'ils soient en différents groupes (un groupe par règle) et qu'ils aient devant eux le singulier et pluriel des noms ainsi que quelques exceptions (en plus moins grande quantité que les exemples de la règle générale afin qu'ils lisent la bonne orthographe et qu'ils en induisent la bonne règle. De plus, en faisant cela, j'aurais respecter une bonne méthodologie.

Pour le reste de mes prépas, elle était contente de mes idées et ne m'imposait donc pas de marche à suivre.

 

Dans la plupart de mes prépas, j'ai suivi le schéma d'apprentissage appris à la haute école et j'ai souvent utilisé l'induction dans mes prépas. En effet, les enfants qui découvrent eux-mêmes les règles à partir d'exemples retiennent souvent plus que si on leur donne la théorie toute faite. Je l'avais déjà remarqué l'année passée mais, plus les enfants sont grands et plus je le remarque. De plus, on observe vraiment l'envie d'apprendre et de découvrir par eux-mêmes. Je comprends encore mieux la notion "d'enfants acteurs de leurs apprentissages". 

 

Enfin, si c'était à refaire, dans mes prochaines prépas j'aimerais trouvé des phases de mobilisation plus motivantes, non pas que les miennes n'étaient pas bonnes mais, pour certaines, je peux parfois faire mieux. En effet, je devrais partir de choses que les enfants connaissent, des choses qui les touchent de près... Cela les aurait plus motivés car ils se seraient sentis concernés.

La différenciation

Je n'ai pas différencié directement dans mes leçons mais parfois, lorsque je remarquais que certains enfants étaient en difficultés, je les regroupais aux tables ateliers afin de leur apporter des explications supplémentaires et/ou pour faire quelques exercices avec eux. Il arrivait aussi que je leur apporte une assistance individuelle directement sur le moment ou à une récréation (notamment pour les absents).

 

Pour un enfant, j'ai différencié au niveau du rythme. Lors d'une dictée, alors qu'il avait du mal à suivre le rythme des autres, je lui ai proposé de terminer la dictée à la récréation afin d'aller à son rythme. Je l'ai directement senti plus appliqué et plus concentré. Je pense qu'il a apprécié le fait que je prenne du temps pour lui. En effet, étant un enfant venant de l'enseignement spécialisé, il a souvent besoin de se retrouver afin de se canaliser. Le fait de rentrer en classe et d'être "seul avec lui-même" pour terminer cette dicté lui a fait du bien.

 

Malgré le fait que je n'ai pas différencié dans mes prépas (en tout cas, pas de manière prévue), je pense avoir tout de même beaucoup différencié selon les difficultés matières des enfants ainsi que selon leur rythme.

Parfois, il m'est arrivé d'autoriser ou de proposer aux enfants plus rapides de faire plus d'exercices même si les autres n'arrivaient pas toujours au même niveau.

 

Pour m'améliorer, il y a de multiples façons.  Si c'était à refaire, j'aurais aimé apprendre toutes les méthodes de différenciation avant ce stage afin d'encore plus aider mes élèves... Dans le futur, j'aimerais appliquer ce que j'ai vu en cours mais aussi lors de mes APP péda, c'est-à-dire, réussir à différencier dans mes prépas et ce, de différentes façons : fichiers, leçons dont je suis le héros, jokers...

Pour cela, le professeur que nous sommes allés voir en P5-P6 dans le cadre d'un APP péda a été un vrai exemple. Elle m'a beaucoup inspirée et je l'ai trouvée remarquable dans son domaine. Je me rends compte de tout ce qu'il sera possible de faire dans le futur et lorsque j'aurai ma propre classe et que je connaîtrai vraiment bien mes élèves (lorsque je pourrai les suivre pendant plus de 2 semaines et mieux les connaitre), j'ai hâte d'y être !

L'éveil

Je me rends bien compte que méthodologiquement parlant, je n'ai pas bien assuré ma leçon d'éveil... De nombreuses étapes sont passées à la trappe ou n'ont pas été réalisables au vu de l'endroit dans lequel nous étions.

Cependant, et malgré cela, les enfants ont tout de même été acteurs de leurs apprentissages et je pense que mes ateliers étaient utiles, efficaces et pertinents. Je pense avoir su cibler la matière.

Néanmoins, je pense que mes ateliers étaient parfois un peu compliqués pour une quatrième primaire et, le cadre n'étant pas idéal, beaucoup d'enfants n'étaient pas totalement attentifs... J'ai donc jugé intelligent et utile de prendre 5 minutes le lendemain à la fin de la journée pour leur montrer une vidéo expliquant ce qu'ils avaient travaillé la veille afin de compléter leurs acquis.

Je suis tout de même contente de voir le résultat de ma leçon mais aussi un peu déçue de ne pas avoir réalisé toutes les étapes par lesquelles j'étais censée passer pour un apprentissage optimal.

Par rapport aux compétences de péda...